Battle of the Dolls
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La bataille des poupées

L'article suivant a été présenté dans le magazine « Delivering the Online World », édition automne 2018.

Comment une entreprise purement canadienne peut-elle s'attaquer à un géant américain ? En faisant la seule chose que ce géant ne peut pas faire : être résolument canadienne !

Pour Kathryn Gallagher Morton, le commerce des poupées n’a jamais été aussi difficile.

En tant que présidente d'Avonlea Traditions Inc., fabricant des poupées Maplelea, elle se bat à la fois pour attirer les filles dans l'ère numérique et pour gagner des parts de marché dans une industrie mondiale du jouet omnicanal. Mais le plus grand défi est peut-être de trouver un moyen de vaincre chaque jour un géant américain qui domine la bataille des poupées de 18 pouces : la puissante et omniprésente American Girl.

Détenue par Mattel, American Girl possède une importante gamme de magasins physiques, suffisamment d'argent pour produire des livres, des films et des jeux numériques, et un budget marketing colossal qui devrait rendre un acteur canadien relativement petit impuissant à concurrencer. Mais il y parvient.

Alors comment Maplelea tient-elle tête à ce Goliath ? De plusieurs manières astucieuses.

En compétition avec les géants.

L’entreprise de Newmarket, en Ontario, s’efforce de maintenir ses prix plus bas que ceux d’American Girl, tout en veillant à ce que la qualité de ses produits soit supérieure, des poupées aux tissus de leurs vêtements. Mais surtout, elle se distingue en assumant pleinement son identité canadienne.

« Les entreprises canadiennes fabriquent des jouets génériques, ce qui leur permet de les vendre sur un marché international plus vaste, explique Morton. Nos enfants n’ont donc que peu de jouets qui reflètent notre histoire, notre géographie et notre culture. Pourtant, de nombreux parents veulent offrir à leurs enfants des jouets canadiens, et non américains. »

Maplelea cible ces parents lors de la conception de ses produits. Par exemple, les sept poupées Maplelea sont accompagnées d’un journal rempli d’histoires élaborées se déroulant dans leur ville natale – de la ville de Toronto au lointain Nunavut – ainsi que de lieux locaux, de monuments et de cartes du Canada. La gamme d’accessoires comprend des articles typiquement canadiens, comme des luges en bois, des parkas – avec des couches isolantes et des rabats qui couvrent les fermetures éclair – et des équipements de hockey.

Les thèmes canadiens authentiques et la grande qualité des produits contribuent à fidéliser la clientèle, ce qui a été une source majeure de notoriété de la marque. « Nous n'avons pas un budget marketing énorme, explique Morton. Je ne peux pas vous dire à quel point le bouche-à-oreille est important pour nous. » Le bouche-à-oreille... et les catalogues.

Les catalogues à la rescousse

Lorsque Morton a lancé Maplelea il y a 15 ans, elle a cherché à introduire les poupées dans les magasins de jouets indépendants, où les clients sont plus disposés à payer un prix plus élevé en échange de la qualité. Mais cela n'a pas fonctionné. Avant d'abandonner, elle a essayé une dernière option. Elle a imprimé un catalogue papier et l'a emballé dans un sac en polyéthylène avec le magazine pour enfants populaire Chickadee, afin que les gens puissent lire l'histoire de Maplelea directement chez eux et voir l'étendue de la gamme.

« Dès que le catalogue papier est arrivé, les téléphones se sont allumés. Nous avons reçu des commandes de toutes les villes et de toutes les localités rurales du Canada. »

Avec l’avènement du commerce électronique, l’équipe grandissante de Maplelea a lancé un canal de vente sur son site Web, où, afin de protéger les marges, la gamme de produits est désormais vendue en exclusivité. Elle offre à ses clients en ligne une expérience de paiement pratique, notamment l’affichage à l’avance des prix d’expédition, du choix des transporteurs et des dates de livraison. Elle a également récemment adopté Shopify pour sa plateforme, ce qui lui a permis de contrôler et de mettre à jour plus facilement le contenu robuste de son site.

L’entreprise a également élargi sa stratégie initiale de catalogues, en plaçant des catalogues dans davantage de magazines pour enfants, ainsi que dans les cabinets de médecins et de dentistes où les mères sont susceptibles de travailler et de se rendre, et directement dans les boîtes aux lettres des clients. Même à l’ère du numérique, le catalogue règne en maître. « Les catalogues papier restent l’épine dorsale de notre programme marketing », explique Morton. « Nous avons intégré le numérique, mais une campagne numérique peut coûter très cher. Cela peut coûter 1 $/1,50 $ lorsqu’une personne clique simplement sur une publicité. Pourtant, pour environ le même montant, je peux faire entrer un catalogue chez eux, où ils le tiennent et le lisent. Il reste en ligne bien plus longtemps qu’une publicité numérique. »

Des accessoires de poupée uniques aident à fidéliser les parents qui souhaitent acheter à leurs enfants des jouets qui reflètent l'histoire du Canada; l'entrepôt de Newmarket, en Ontario, est rempli d'emballages bleus de marque Maplelea que les enfants reconnaissent instantanément.

Ennemis et amis numériques

Bien sûr, l’ère numérique crée des défis qui vont au-delà des stratégies marketing. Elle pose de véritables questions existentielles aux fabricants de jouets traditionnels qui s’adressent à des enfants de plus en plus férus de technologie et de médias sociaux. Cependant, Morton voit également des opportunités inattendues dans l’ère numérique. Elle attribue à cette ère le prolongement du cycle de vie des poupées, puisque les adolescents les utilisent désormais comme personnages dans des films d’animation en stop-motion et des scènes élaborées sur Instagram. « Nous voulons être cette alternative où les filles utilisent leur imagination et jouent dans le monde réel avec un objet tangible », explique Morton. « Désormais, elles font quelque chose dans le monde réel et le montrent ensuite dans le monde numérique. »

En ce qui concerne l’avenir de Maplelea, Morton affirme qu’elle maintient le cap. « Le produit n’a pas besoin d’être modifié », dit-elle. « Mais les filles peuvent changer la façon dont elles l’utilisent. C’est ce qui est remarquable avec une poupée. »

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  • Nora Kunopaski
    Jun 04, 2019 à 16:09

    I bought Maplelea dolls for my two granddaughters because I wanted them to have wholesome, Canadian dolls that reflected real girls. We started with Saila and Alexi. They loved them so much they wanted me to have one so I could play with them. I purchased a friend doll and named her Martha. Then, my oldest granddaughter wanted another Maplelea doll so I got her a friend doll she named Julia. My Martha went to the care of my youngest granddaughter. They now have 2 dolls each with extensive wardrobes and accessories! Although the girls are now 11 and 12, the Maplelea girls still are part of their quiet play time. Still enjoyed and cared for. A great investment in imaginative play for Canadian girls!

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  • Amanda Jeans
    Jun 03, 2019 à 21:28

    I was looking for a doll to reflect a Canadian culture for my granddaughter. I had made her mother’s doll. So I wanted to see what was out there. I was thrilled to see the Maplea catalogue in the doctor’s office. I ordered Brianne for my granddaughter and K11 for my niece in Australia with full Canadian winter gear. My granddaughter has been in the newsletter following a Black Creek Pioneer Village event and my niece’s doll goes everywhere down under. I love these dolls.

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  • Judy Graves
    Jun 03, 2019 à 15:00

    Have given Saila and Leonie to my grandchildren. Year after year they continue to be the most played with of all their toys. The dolls have become like family members. The quality of the clothing and shoes far exceeds any competitor. I love designing and making clothing for these dolls, and the joy of opening the the little boxes of clothing, shoes and accessories I continue to order from Maplelea.

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  • Gail Orr
    Jun 03, 2019 à 15:00

    I am an adult collector and discovered Maplelea when my adult daughter brought me a catalogue she found in a magazine about 10 years ago. As a very patriotic Canadian I was blown away by the high quality, unabashed Canadianess of the dolls. Their shoes are the best out there. The first thing I bought was Jenna and the wooden toboggan. When Saila came out I bought her right away. Now I have two granddaughters and of course they both got Maplelea dolls from their grandma for their birthdays this past year. Can’t wait to see what comes next.

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  • LInda W
    Jun 01, 2019 à 18:53

    I love Maplelea and have bought many items for my granddaughter who receive one for Christmas a few years ago. She has Saila and loved learning all about her way of life.
    Although she still loves her doll, she has become fascinated with space and being an astronaut.
    I would like to see Maplelea model after one of our astronauts. That would be so cool.

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